D’importantes modifications physiologiques accompagnent la naissance, révélant parfois des pathologies fœtales qui ne posaient aucun problème pendant la vie intra-utérine. Pour cette raison, il est donc nécessaire qu’une personne qualifiée en réanimation néonatale soit présente lors de chaque naissance. L’âge gestationnel et les paramètres de croissance permettent d’identifier le risque de pathologie néonatale.
Environ 10% des nouveau-nés nécessitent une assistance respiratoire à la naissance. Moins de 1% ont besoin d’une réanimation complexe. Les étiologies sont nombreuses (Troubles chez les nouveau-nés pouvant nécessiter une réanimation), mais la voie commune implique une anoxie ou un trouble respiratoire. L’incidence augmente de façon significative si le poids de naissance est < 1500 g.
Les premières mesures pour tous les nouveau-nés comprennent l’apport de chaleur, le séchage, la stimulation de la respiration (en effleurant la plante des pieds, en frottant le dos). La prévention de l’hypothermie est un facteur essentiel de la réanimation. En présence d’obstruction évidente à la respiration spontanée, les voies respiratoires sont libérées à l’aide d’une poire d’aspiration ou d’un cathéter d’aspiration (disponible sur la table de réanimation). L’aspiration ne s’est pas avérée bénéfique chez les nourrissons sans obstruction évidente, même lorsque le liquide amniotique est taché de méconium (l’aspiration était précédemment recommandée chez ces nourrissons). En cas de nécessité d’aspiration avec un cathéter, des cathéters de taille appropriée et des limites de pression d’aspiration de 100 mmHg (136 cm H2O) doivent être utilisés. Les nourrissons ne répondant pas aux stimulations par une respiration et une fréquence cardiaque adaptées peuvent bénéficier d’une ventilation mécanique sous pression positive, d’un traitement par oxygène et, plus rarement, de compressions thoraciques.
La sage-femme est en première ligne, le pronostic neurologique de l’enfant dépend directement de la rapidité et de la qualité des premiers gestes entrepris. A chaque accouchement, la réanimation néonatale actuellement bien standardisée doit pouvoir être effectuée par un personnel qualifié disposant d’un matériel adapté qui est aujourd’hui la table de réanimation du nouveau-né.
La sage-femme doit disposer au lieu de son exercice professionnel d’une installation convenable et de moyens techniques suffisants. En aucun cas, la sage-femme ne doit exercer sa profession dans des conditions qui puissent compromettre la sécurité et la qualité des soins obstétricaux néonataux de base SONUB et des actes médicaux.
D’où la nécessité dans nos formations sanitaires de nos des tables de réanimation qui constitue l’outil indispensable pour sauver les vies des nouveaux nés en détresse respiratoire. Cette table comporte tous les composantes décrites plus haut pour le processus de réanimation.
Cette table offerte à la maternité de Grand Popo par l’association Nonvitcha a permis de révolutionner les pratiques en matières de réanimation du nouveau.
Ainsi une vingtaine de nouveau-né ont été sauve grâce à cette table et la prise en charge des enfants de petits poids.
Il s’avère donc indispensable de doter toutes les formations sanitaires de cet important outil qui sauver l’intégralité du cerveau du nouveau-né en détresse…